L’essor des énergies renouvelables et des technologies qui y sont liées passera aussi par leur recyclage. Le silicium, composant essentiel des panneaux solaires, n’échappera pas à la règle.
Les éoliennes ont un potentiel recyclable certain mais qu’en est-il pour le photovoltaïque ?
Le silicium ultra pur, élément essentiel des panneaux solaires, ne compte que pour un faible pourcentage du panneau mais a un impact environnemental important. En effet, de son extraction à son incorporation dans les panneaux photovoltaïques, les étapes du processus demandent beaucoup d’énergie et d’eau.
Mais pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, l’Europe devra développer, plus rapidement, les énergies vertes, une croissance qui fera la part belle à l’éolien et au solaire. Dès lors comment concilier le besoin d’assurer notre indépendance énergétique et celui de diminuer l’impact carbone lié aux matériaux nécessaires à la transition énergétique ?
Avec l’objectif final de développer une économie circulaire du silicium en Europe, FORESi veut tenter de répondre à l’augmentation du parc photovoltaïque européen en tirant la meilleure partie possible de son recyclage.
Actuellement, ce recyclage se fait à un niveau national suivant des niveaux de technologies différentes. Financé dans le cadre du programme Horizon Europe, le projet sera déployé sur trois ans avec pour objectif de prouver la faisabilité technique de l’intégralité du processus de recyclage photovoltaïque et de l’uniformiser à travers l’Europe.
Pour cela, le projet FORESi évaluera les pratiques européennes de recyclage des panneaux solaires afin de développer des méthodes de collecte durable de ces derniers. Les panneaux qui échoueront aux tests pour une possible réutilisation seront démontés pour la récupération du silicium. Celui-ci sera purifié grâce à des technologies innovantes pour l’intégrer dans des nouveaux panneaux photovoltaïques.
Rendez-vous en 2027 pour les premiers résultats.